À PROPOS DE
RÉSUMÉ DU PROGRAMME D'ÉTUDES
Roberto Rébora
(11 mars 1963 ; Guadalajara, Jalisco, Mexique)
Avec une carrière qui s'étend sur plus de trente ans, il est reconnu pour la vigueur de son trait, et pour son économie de moyens basée sur la connaissance technique et le raffinement de la matière picturale. Ses séries picturales les plus récentes sont Media Star (2013-2018), Flujo Mundo (World Flux ; 2018 à ce jour), Tipografías (Typographies ; 2020), et Suite Tours (France ; 2021).
Ses œuvres font partie de collections tant privées que publiques. Parmi les institutions mexicaines qui possèdent des pièces de son œuvre figurent le Museo Rufino Tamayo de Arte Contemporáneo (Mexico), le Museo de Arte Carrillo Gil (Mexico), le Museo de Arte Contemporáneo de Monterrey (Monterrey), El Colegio Nacional (Mexico), le Museo de las Artes de la Universidad de Guadalajara (Guadalajara), le Museo de Arte Contemporáneo de Oaxaca (Oaxaca), le Museo Amparo (Puebla), le Museo Arocena (Torreón) et le Museo Claudio Jiménez Vizcarra (Guadalajara). De même, les collections institutionnelles mexicaines Pago en Especie du Secretaría de Hacienda y Crédito Público, BBVA-Bancomer de la Fundación Cultural Bancomer, et Siglo XXI du Secretaría de Relaciones Exteriores.
Rébora a publié des livrets et des monographies, parmi lesquels Si existieras, señor Mecenas (Si vous avez existé, Monsieur le Patron ; Mexique, Cuarto Menguante, 1982), Inmaterial (Immatériel ; Mexique, Taller Ditoria, 2011), et Materia y discurso de fe / Matière et discours de la foi (Mexique, Turner-Páramo, 2016).
En 1995, il a fondé Taller Ditoria, qui publie des œuvres littéraires dans des éditions typographiques et manufacturées.
Il est actuellement bénéficiaire de l'émission 2019-2022 du Fondo Nacional para la Cultura y las Artes du Sistema Nacional de Creadores de Arte dans son pays (Fonca-SNCA). Depuis 2021, partage son temps entre Tours (France), Guadalajara (Jalisco) et Mexico.
Deux expériences satisfaisantes
XVe Biennale de peinture Rufino Tamayo 2011
Dévoilement du tableau Teodoro González de León dans le cadre de la collection de portraits de membres de El Colegio Nacional (Mexique)
Demandé expressément par l'architecte lui-même à l'artiste, achevé en 2004 et acquis par El Colegio Nacional en 2005, le portrait de Teodoro González de León (1926-2016) ne pouvait être exposé au public qu'à titre posthume.
Le dévoilement de l'œuvre a eu lieu le 12 décembre 2018, lors de l'hommage rendu à celui qui était membre d'El Colegio Nacional depuis 1989.
Le portrait peint par Rébora est déjà accroché à sa place correspondante dans la galerie de portraits.
ESPACES DE TRAVAIL AU FIL DES ANS
MATÉRIAUX - TECHNIQUES
Le médium qui génère la plasticité de l'image picturale trouve son origine dans l'utilisation de pigments minéraux et végétaux - les couleurs - mélangés à des liants naturels : graisse animale, résines et leurs vernis, œuf, huile de lin. L'alchimie. Le corpus de la peinture repose sur cette connaissance, raison pour laquelle nous sommes capables de préserver et d'admirer l'art à travers le temps, à travers son histoire.
La modernité technologique industrielle a largement déplacé la connaissance des techniques traditionnelles vers l'extérieur dans ses quelques continuateurs. Pratiquement toute la peinture du 20ème siècle est réalisée avec des matériaux industriels - avec des exceptions comme De Chirico, parmi les artistes les plus connus. Les matériaux industriels facilitent le procédé technique, le rendant d'une praticité extrêmement simple. N'est-ce pas là la voie avec laquelle je me sens en affinité.
Pour moi, en ce qui concerne mon travail actuel, l'important dans cette technique est de l'appliquer pour décrire la lumière électrique de notre présent.
Fabrication de la tempera à l'œuf ; atelier de Guadalajara, 2020 (Vidéo : Dominique Chapuy)
VLADY : LE MAÎTRE, L'AMI
Alors que Rébora vit à Florence - où il étudie la peinture murale toscane, sans se presser -, lors d'une de ses visites temporaires au Mexique, il assiste à l'exposition Confrontación (Confrontation) au Palacio de Bellas Artes, et il rencontre Vlady Kibalchich Rusakov.
Ma rencontre avec l'œuvre et la personne du maître, vers mes vingt-six, vingt-sept ans, a conditionné mon esthétique et mon expression. Grâce à lui, j'ai compris que l'importance de la technique est de l'adapter à l'esprit contemporain en profitant de sa valeur plastique.
À un moment donné de sa carrière, Vlady, d'abord peintre industriel moderne mais, en raison de sa formation culturelle, toujours admirateur de la peinture classique, fondamentalement de la tradition figurative européenne - Rafaello, Tiziano, Tintoret, tout le canon -, recule, conscient de sa propre insuffisance technique, et il entreprend l'étude et la pratique des techniques millénaires jusqu'à la maîtrise du médium et du métier, une maîtrise évidente dans son œuvre ultérieure, aussi bien la peinture de chevalet que la peinture monumentale. Ainsi, au milieu du XXe siècle, Vlady - déjà immigré au Mexique - s'oppose à la réduction de l'artisanat de la plus haute école née de la peinture ancienne, causée par l'utilisation massive de produits industriels, qui non seulement simplifient mais aussi remplacent la connaissance intime des matériaux et des procédures qui ont donné une permanence et des valeurs uniques à l'expression picturale au fil du temps.
Vlady a consacré ses efforts à la recherche et à l'étude des applications de l'huile de lin épaisse, ainsi que d'autres substances mélangées à des pigments naturels, afin d'atteindre les infinies possibilités sensibles de la matière et son utilisation cohérente et méthodique.
Pour en savoir plus :
Centro Vlady | Vlady Center (Mexico)
21 de julio 2005 / Muerte de Vladímir Kibálchich Rusakov | July 21, 2005 / Mort de Vladimir Kibalchich Rusakov